Paolo Di Paolo est né à Rome en 1983. Entre autres romans, tous pu bliés en Italie par Feltrinelli, il a publié en France Où étiez-vous tous (2015, Belfond, prix Mondello et Super prix Vittorini), Tanta vita (2014, Bel fond, finaliste du prix Strega), Presque une histoire d’amour (2018, Belfond) et Loin des yeux (2021, Éditions de Grenelle, prix Viareggio-Rèpaci). Il figure parmi les finalistes du Premio Strega 2024 avec sa dernière œuvre Romanzo senza umani (Feltrinelli).
Donatella Di Pietrantonio est née dans les Abruzzes et vit près de Pescara avec sa famille. Dentiste de formation, elle a débuté en tant qu’écrivain en 2011 pour Elliot avec le roman Mia madre è un fiume (prix Tropea). En 2014 est sorti Bella mia (2013, Elliot Edizioni) qui a obtenu le prix Brancati. La Revenue (2018, Seuil, prix Campiello, prix Napoli) a été traduit dans plus de 25 pays. Son dernier roman s’intitule Borgo Sud (2020, Einaudi). Son roman L'età fragile (Einaudi) a remporté le Premio Strega 2024.
Luca Doninelli est né près de Brescia en 1956 et vit à Milan. Il est l’auteur de romans parmi lesquels Les Deux Frères (1993, Verdier), chez Garzanti La revoca (1992, prix Selezione Campiello), Le decorose memorie (1994), Talk show (1996), La nuova era (1999, finaliste du prix Strega), Tornavamo dal mare (2004), La polvere di Allah (2006), chez Bompiani Fa’ che questa strada non finisca mai (2014) et Le cose semplici (parmi les vainqueurs du prix Selezione Campiello 2016). On lui doit aussi de nombreux essais: Il crollo delle aspettative (2005) et Cattedrali (2011) chez Garzanti, Salviamo Firenze (2012, Bompiani), et chez La Nave di Teseo le recueil de récits La conoscenza di sé (2017), l’essai autobiographique Una gratitudine senza debiti (2018) et l’essai La dieta sono io (2019). Il a remporté le prix Strega Ragazzi avec Tre casi per l’investigatore Wickson Alieni (2019, Bompiani), traduit ensuite dans différentes langues. Pour le théâtre il a écrit La Passione secondo i Nemici, Maryam et l’adaptation théâtrale de Les Misérables.
Alessio Forgione est né à Naples en 1986. Il écrit parce qu’il aime lire et il aime lire parce qu’il croit qu’une seule vie ne suffit pas. Il a publié Giovanissimi (2020, NN Editore) et Napoli mon amour (2021, Denoël).
Daria Galateria, professeur de littérature française dans la plus ancienne université de Rome, «La Sapienza», étudie les femmes mémo rialistes et Proust (elle a dirigé la première édition annotée au monde de la Recherche, et aujourd’hui, l’édition italienne des 75 feuillets). Elle a écrit sur la Révolution française (Parigi 1789, 1989, Sellerio), sur la cour de Versailles (Fughe dal re Sole, 1996, Sellerio, prix Grinzane), sur les écrivains en prison ou au travail (Mestieri di scrittori, 2007, Sellerio; Scritti galeotti: Narratori in catene dal Settecento a oggi, 2012, Sellerio), et sur l’étiquette à Versailles (L’étiquette à la cour de Versailles, 2017, Flammarion).
Lisa Ginzburg vit et travaille à Paris. Elle a publié les romans Desidera va la bufera (2002, Feltrinelli), Au pays qui te ressemble (2019, Verdier), Cara pace (2020, Ponte alle Grazie, finaliste du prix Strega 2021); les recueils de récits Colpi d’ala (2006, Feltrinelli, prix Teramo 2007) et Spietati i mansueti (2016, Gaffi, prix Renato Fucini 2017); les mémoires Buongiorno mezzanotte, torno a casa (2017, Italo Svevo Edizioni) et Pura invenzione. Dodici variazioni su Frankenstein de Mary Shelley (2018, Marsilio). Elle collabore aux quotidiens «Avvenire» et «Il Foglio» et au blog littéraire «Nazione indiana».
Andrea Inglese, originaire de Milan, vit à Champigny-sur-Marne en banlieue parisienne. Il est écrivain et traducteur. Il a publié deux romans: Parigi è un desiderio (2016, Ponte alle Grazie, prix Bridge 2017) et La vita adulta (2021, Ponte alle Grazie). Ont paru en français les livres de
poésie Colonne d’aveugles (2007, Le Clou Dans Le Fer); Lettres à la réinsertion culturelle du chômeur (2013, Nous Éds), Mes adieux à Andromède (2020, art&f iction). Il collabore à la revue «L’Atelier du roman». Il a dirigé et traduit Il commento definitivo. Poesie 1984-2008, l’anthologie italienne du poète Jean Jacques Viton (2009, Metauro).
Dacia Maraini est auteure de romans, récits, œuvres théâtrales, poésies et essais traduits dans plus de vingt pays. Son premier roman, Les vacances, a été publié en 1962: il marque le début d’une longue série de succès, parmi lesquels L’Âge du malaise (1963, Gallimard, prix Formentor,) Teresa la voleuse (1974, Stock), La vie silencieuse de Marianna Ucrìa (1992, Robert Laffont, prix Campiello 1990), Bagheria (1993) et le recueil de récits Murs de nuit (2018, Éd. Michel de Maule, prix Strega 1999). Depuis les années 60, Dacia Maraini s’est aussi beaucoup intéressée au théâtre jusqu’à fonder en 1973 le Teatro della Maddalena, entièrement féminin. Elle a composé plus de trente pièces dont une célèbre Marie Stuart. Parmi ses derniers livres, Corpo felice. Storia di donne, rivoluzioni e un figlio che se ne va (2018, Rizzoli), le roman Trio. Storia di due amiche, un uomo e la peste di Messina (2020, Rizzoli) et Trois femmes, une histoire d’amour et désamour (à paraître, Éditions de Grenelle).
Diego Marani est auteur de romans et d’essais traduits en plus de quinze langues et inventeur de la langue-jeu Europanto dans laquelle il a publié le recueil de récits Las adventuras des inspector Cabillot (1999, Fayard/Mazarine). Avec Nouvelle grammaire finnoise (2003, Payot et Rivages) il a remporté le prix Grinzane-Cavour et avec L’ultimo dei Vostiachi (2002, Bompiani) le prix Selezione Campiello et le prix Stresa. Il a également écrit, chez Bompiani, L’interprete (2003), Il compagno di scuola (2005, vainqueur du prix Cavallini-Sgarbi), La bicicletta incantata (2006), avec le DVD d’un court métrage réalisé par Elisabetta Sgarbi, Enciclopedia tresigallese (2007) et Lavorare manca (2011). Chez La Nave di Teseo il a publié Il ritorno di San Giorgio (2019), et avec Vita di Nullo (2017) il a été à nouveau finaliste du prix Stresa. Son dernier roman, La città celeste, est sorti en 2021.
Paolo Morelli vit à Rome. Parmi ses derniers livres Da che mondo è mondo (2017, Nottetempo), La postura del guerriero (2020, Sossella), Più di là che di qua (2021, Miraggi), ainsi que la traduction de l’inédit La contrada natale dei sogni du Chinois Yang Wanli (2020, Quodlibet). Il a traduit Pseudo-Homère, Zhuang Zi, Lao Zi, Rabelais, Stevenson (Un tetto per la notte, 2016, Ibis). Sont sortis en France: Guide pour se perdre en montagne (2006, Guérin) et La chasse au Christ (2010, Guérin).
Sebastiano Nata est né à Rome en 1955. Son premier roman, Il dipendente (1995, Theoria ; 1997, Feltrinelli), a été un véritable phénomène littéraire. Il a ensuite publié La resistenza del nuotatore (1999), Mentre ero via (2004), Il valore dei giorni (2010), tous parus chez Feltrinelli. Sont sortis chez Barney Edizioni La mutazione (2014) et chez Atlantide Tenera è l’acqua (2020).
Antonio Pascale, né à Naples, a vécu à Caserte et puis à Rome où il travaille. Il est écrivain, essayiste, auteur pour la télévision et le théâtre ainsi qu’inspecteur au ministère des politiques agricoles. Il a publié de nombreux livres parmi lesquels La città distratta (1999), La manutenzione degli affetti (2003), Scienza e sentimento (2008), Le attenuanti sentimentali (2013) et Le aggravanti sentimentali (2016), tous chez Einaudi. Il collabore avec « Il Foglio », « Il Mattino », « Mind » et « Le Scienze ». En France, les Éditions du Seuil ont publié L’Entretien des sentiments et La Ville distraite.
Romana Petri est née à Rome. Elle a obtenu de nombreux prix : prix Mondello, Rapallo Carige, Grinzane-Cavour et Bottari Lattes. Elle a été deux fois finaliste du prix Strega. Traductrice, éditrice et critique littéraire, elle collabore à plusieurs journaux: « Tuttolibri – La Stampa », « Il Venerdì di Repubblica », « Corriere della Sera » et « Il Messaggero ». Ses œuvres sont traduites dans de nombreux pays (Angleterre, France, États-Unis, Espagne, Serbie, Hollande, Allemagne et Portugal). Parmi ses œuvres: Ovunque io sia (2012, BEAT), Alle Case Venie (2017, BEAT), Le Serenate del Ciclone (2015, Neri Pozza) et Il mio cane del Klondike (2017, Neri Pozza).
Sandra Petrignani est née à Plaisance et vit à la campagne en Ombrie. Ella a débuté en 1987 avec Navigation de Circé (1997, Flammarion) et depuis elle a écrit de nombreux autres récits, livres de voyages, romans biographiques, dont un dédié à Marguerite Duras, Marguerite (2014, Neri Pozza) et un à Natalia Ginzburg, La corsara (2018, Neri Pozza). Son œuvre la plus récente est Lessico femminile (2019, Laterza). Ont été traduits en français Trois fois rien (1997, Flammarion) et Le catalogue des jouets (1999, Le Passeur).
Claudio Piersanti, né en 1954, a publié des romans et des récits parmi lesquels: Casa di nessuno (1981), Charles (1986), Gli sguardi cattivi della gente (1992), L’amore degli adulti (1989), Luisa et le silence (1997, Actes Sud, prix Viareggio-Rèpaci pour les romans, Vittorini-Siracusa, «Diario della Settimana»), Le Pendu (2000, Acte Sud), Comandò il padre (2003), Enrico Metz rentre chez lui (2006, Quidam Éditeur, prix Napoli, Campiello, Alassio 100 libri – Un autore per l’Europa), I giorni nudi (2010), Venezia, il filo dell’acqua (2012) et La forza di gravità (2018) tous chez Feltrinelli.
Lidia Ravera est née à Turin et vit à Rome. Son premier roman, Porci con le ali (1976, Savelli) a été vendu à trois millions d’exemplaires rien qu’en Italie. Véritable bestseller, il a été publié en France par Stock 2 sous le titre Si les porcs avaient des ailes. Trente-trois romans ont suivi. Le dernier, Avanti, parla, est sorti en avril 2021 chez Bompiani. Lidia Ravera écrit aussi pour le cinéma, la télévision et le théâtre. De ses livres ont été tirés des films, des séries télévisées et des œuvres théâtrales.
Giuseppe A. Samonà est né entre Palerme et Rome où il a obtenu un doctorat en Histoire des religions de l’Antiquité à l’Université «La Sapienza». Après avoir quitté l’Italie au début des années 80, il a vécu et enseigné à Paris, New York et Montréal. Il a publié des études sur le Proche Orient ancien et sur l’Amérique indienne au temps de la Conquête (Gli itinerari sacri dell’aedo: Ricerca storico-religiosa sui cantori omerici, 1984; Il sole, la terra e il serpente: Antichi miti di morte, interpretazioni moderne e problemi di comparazione storico-religiosa, 1991; L’insaisissable religion des Taïnois: Esquisse d’anthropologie historique, 2003). Quelle cose scomparse, parole (2004, Ilisso) est son premier roman; La frontiera spaesata: Un viaggio alle porte dei Balcani (2020, Exòrma) le dernier. Il a participé aux anthologies de narrateurs La terra della prosa (2014, L’Orma editore) et Con gli occhi aperti (2016, Exòrma) ainsi qu’à l’anthologie critique 12 apostati (2015, ED – Enrico Damiani Editore). I fannulloni nella valle fertile, d’Albert Cossery (2016, Einaudi), est sa dernière traduction du français. Actuellement il vit et travaille à Paris.
Giuseppe Scaraffia vit à Rome où il a enseigné la Littérature française à l’Université «La Sapienza». Il collabore au supplément littéraire de «Il Sole 24 Ore». Il a écrit vingt livres dont beaucoup portent sur des thèmes français. Parmi les derniers sortis on trouve chez Bompiani Il romanzo della Costa Azzurra (2013) et L’altra metà di Parigi. La Rive Droite (2019).
Walter Siti est né à Modène en 1947, il a enseigné, pendant de nombreuses années, la littérature à l’Université. Comme critique littéraire il s’est surtout occupé de poésie italienne du XXe siècle et de théorie de la littérature, il a dirigé pour les «Meridian» chez Mondadori les dix volumes des œuvres complètes de Pasolini. Il a publié chez Einaudi les romans Scuola di nudo (1994), Un dolore normale (1999), La magnifica merce (2005), Troppi paradisi (2006), chez Mondadori Il contagio (2008) et Autopsia dell’ossessione (2010), et chez Rizzoli le récit de voyages Il canto del diavolo (2009), puis Resistere non serve a niente (2013), Exit strategy (2014), Bruciare tutto (2017) et La natura è innocente (2020). De 2010 à 2013 il a dirigé pour « La Stampa » de Turin une rubrique de critique télévisuelle. En 2014 il a écrit dans l’édition du dimanche de « La Repubblica » des commentaires sur les chansons de toutes les époques et de tous les pays (devenus ensuite un livre, La voce verticale, 2015, Rizzoli); il collabore actuellement au quotidien «Domani».
Dix-neuf écrivains italiens nous parlent de la France, celle que chacun d’entre eux a connue, fréquentée et aimée au fil des ans. Leurs témoignages, librement alimentés par une grande variété d’idées autobiographiques (expériences durant leurs années de formation, prédilections littéraires, objectifs existentiels et professionnels…), nous offrent un portrait composite éloigné de tout cliché sur ce qui, pour eux, est le pays au-delà des Alpes. Un long récit polyphonique de la « douce France » qui déborde de vie, nous fascine et nous surprend page après page.
Quel est le point commun entre Montaigne, Voltaire, Céline et l’inspecteur Maigret ? De ce qu’en dit ce recueil, ils s’obstinent tous, comme la plupart des Français, à rechercher l’« âpre vérité », sur eux-mêmes, sur la société, sur le monde, sur la condition humaine.
La relation des Italiens avec la France a été (principalement) une relation d’amour, de fascination, parfois de méfiance. Il semble que ce n’est pas une certaine grandeur ostentatoire qui fait rêver ces cousins transalpins, mais c’est bien notre radicalité, notre esprit, l’élégance de notre style, notre passion pour la justice, notre foi presque fanatique en la raison, notre oscillation entre les extrêmes (le sombre nihilisme du marquis de Sade et le bonheur délicat des toiles des impressionnistes) qui les ont toujours attirés. Cet élan de sincérité désarmée a imprégné les écrivains italiens réunis dans ce volume – parmi les meilleurs de la littérature transalpine – qui ont répondu à l’invitation de s’exprimer sur la France : leurs textes, tantôt narratifs, tantôt proches de l’essai, tantôt réflexifs, tantôt lyriques et relevant du journal intime, se révèlent être comme autant de micro-romans initiatiques, directs et sans prétention. Nous ne saurons jamais lequel, du fromage français ou italien est le meilleur, mais peut-être que dorénavant chacun pourra se faire sa propre idée, sans chauvinisme ni préjugés culturels.